Octobre 2021 

Robertine Barry – On l’appelait Monsieur. 

Écrivaine, éditrice et première femme journaliste canadienne-française, Robertine Barry (1863-1910) a fait de sa plume une arme pour défendre les droits des femmes et des plus démunis. Durant cette conférence, sa biographe, l’écrivaine Sergine Desjardins, vous fera découvrir le parcours de cette femme exceptionnelle dont la vie autant que les idées progressistes scandalisaient. Encensée par les esprits libres qui la comparaient à Sand et à Balzac et honnie par les biens-pensants, ses revendications lui ont aussi valu d’être muselée par l’évêque et par Marie Gérin-Lajoie.

Sergine Desjardins est autrice de plusieurs ouvrages sur fond historique dont Marie Major et la biographie de Robertine Barry en 2 tomes, qui a été couronnée du Prix Jovette Bernier.

 


Mai 2021

Joséphine Marchand et Raoul Dandurand, un couple d’influence à l’aube du Québec moderne

Sortant des sentiers battus de la biographie individuelle, cette conférence retracera la vie d’un couple ayant vécu au tournant du 20ème siècle une vie publique et privée hors du commun.
Ardents défenseurs de l’éducation, de la culture et de la langue française, Joséphine Marchand et Raoul Dandurand ont contribué via le journalisme et la politique à faire entrer le Québec dans la modernité. Joséphine fondatrice de la première revue de langue française destinée aux femmes,Le Coin du feu,et Raoul, sénateur et pionnier du développement de la diplomatie canadienne, ont formé un couple fusionnel qui, durant quarante ans de vie commune nous ont amenées à conclure que derrière cette grande femme, il y avait un grand homme et derrière ce grand homme, une grande femme.

Joséphine Marchand et Raoul Dandurand, BAnQ.
Nos deux conférencières, Michèle Stanton-Jean et Marie Lavigne ont un parcours professionnel impressionnant. Elles sont en plus, autrices de plusieurs livres, dont la biographie d’Idola Saint-Jean que Michèle Stanton-Jean nous a présentée lors de notre saison de conférences 2018-2019.
Michèle Stanton-Jean est titulaire d’un doctorat en sciences humaines appliquées, d’une maîtrise en histoire, d’une maîtrise en éducation des adultes et d’un doctorat honorifique de l’Université Concordia. Elle est Officière de l’Ordre national du Québec et Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur de France.

Marie Lavigne a mené une carrière de gestionnaire au sein de l’administration québécoise, dont le Conseil du statut de la femme, le Conseil des Arts et des Lettres du Québec et la Société de la Place des Arts de Montréal. Elle siège également sur plusieurs conseils d’administration. Elle a publié entre autres ouvrages L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles comme membre du Collectif Clio.

 


Avril 2021

Les tanneries dans l’histoire de Montréal et du Plateau

La tannerie des Bélair, intersection des rues Tannerie (Mont-Royal) et Rabain (Henri-Julien). La ligne bleue indique le ruisseau en provenance du Mont-Royal qui la traversait. Fortification Surveys, 1869. Bibliothèque et Archives Canada. (Montage et explications, Yves Desjardins, Mémoire du Mile End). 

L’histoire du Plateau commence avec les tanneries Bélair en 1710 au coin de l’avenue Mont-Royal et de la rue Henri-Julien. Le cuir occupera une place importante dans la vie quotidienne des Montréalais pour combler leurs besoins en chaussures, harnais pour attelages et bien d’autres usages. Les tanneries étaient exigeantes en eau et dégageaient des odeurs pestilentielles, d’où leurs installations près de cours d’eau et loin des habitations…

Joanne Burgess est professeure au Département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Spécialiste de l’histoire économique et sociale de Montréal, ses recherches portent notamment sur le travail et l’industrialisation. Elle a créé et dirige le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal. 

 


 

Mars 2021

Gustave-Adolphe Drolet, un zouave sur le Plateau

Portrait de Gustave A. Drolet, sergent aux zouaves pontificaux, par Fratelli D’Allessandri, en 1869, BAnQ.

Au moment où s’amorce l’urbanisation du Plateau Mont-Royal au début des années 1870, un groupe d’ambitieux promoteurs met en œuvre le premier développement planifié de grande envergure qui fait passer le territoire parsemé de carrières et de hameaux villageois à une banlieue densément peuplée.
Parmi ces visionnaires, on retrouve un personnage haut en couleur: l’avocat Gustave-Adolphe Drolet. Par son mariage avec Élisa Massue, il est également associé au développement plus tardif d’une autre grande partie du Plateau.
Issu d’une lignée seigneuriale et de Patriotes, Drolet va d’abord se faire connaître par son engagement comme zouave à la défense des États pontificaux en Italie. Il en retire une renommée dont il se servira une grande partie de sa vie pour ses affaires immobilières et ses mandats dans le commerce international.

Bernard Vallée est animateur d’explorations urbaines depuis près de 45 ans. Il est membre des Amis du boulevard Saint-Laurent et de la Société d’histoire du Plateau Mont-Royal. Il est co-auteur du Dictionnaire historique du Plateau Mont-Royal (Écosociété, 2017). Il a été membre du Conseil du patrimoine de Montréal (2012-2018) et membre de la Commission de toponymie de Montréal (1987-1995).
Son premier logement loué à Montréal, rue Drolet, en 1974 faisait partie de la « Place Comte », un ensemble immobilier construit en 1874 par Gustave-Adolphe Drolet et ses associés ; mais il ne le savait pas encore…

 


Février 2021

Scandales sur le Plateau : Éva Circé-Côté, libre-penseuse et féministe, 1900-1940

Première bibliothécaire de la Bibliothèque de la ville de Montréal, journaliste pendant plus de quarante ans, Éva Circé-Côté était en avance sur son époque. Son féminisme, son anti-cléricalisme, ses idées sur l’éducation, en font une précurseure de la Révolution tranquille. Elle ne méritait pas d’être oubliée pendant si longtemps. Andrée Lévesque et Danaé Michaud-Mastoras veulent la faire renaître alors qu’elle habitait sur le Plateau. À l’aide de textes tirés de ses chroniques, Andrée Lévesque et Danaé Michaud-Mastoras veulent la faire renaître alors qu’elle habitait sur le Plateau.
Andrée Lévesque, est professeure d’histoire émérite de l’Université McGill, à la retraite. Elle est spécialisée dans l’histoire du Québec du XXe siècle, de la gauche et des femmes. Elle a publié entre autres la biographie d’Éva Circé-Côté et un recueil de ses chroniques.
Danaé Michaud-Mastoras est docteure en littérature – option littérature hispanique et professeure de français, langue d’intégration (MIFI), au CEGEP Gérald-Godin. Elle est commmissaire de l’exposition“Lutter, c’est Vivre!!! Du choc des idées jaillit la lumière. Histoires de la libre-penseuse montréalaise Éva Circé-Côté (1871-1949)” présentée à la maison de la culture de Notre-Dame-de-Grâce (2017-2018), au Carrefour des arts et des sciences de l’Université de Montréal (2018) et à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord (automne 2019); interprète, recherchiste et idéatrice du spectacle-lecture: “Bouger l’inertie du système social”. 2017 à la maison de la culture Frontenac et en 2018 à la maison de la culture de Notre-Dame-de-Grâce.

 


Janvier 2021

La famille Beaubien, le Mile End et Outremont

Au 19e siècle, une vaste partie du Mile End et d’Outremont appartenait à des familles de grands propriétaires fonciers. L’une d’entre elles, les Beaubien, a joué pendant plusieurs générations un rôle déterminant dans la politique municipale et l’aménagement de ces quartiers. Si la présence des Beaubien à Outremont est célèbre, leur rôle au Mile End, tout aussi important, est cependant moins connu. Vous découvrirez comment leurs activités et leur influence ont contribué à modeler le paysage urbain contemporain.

Yves Desjardins est l’auteur de l’Histoire du Mile End, publié en 2017 par les éditions du Septentrion. En 2018, la Société historique de Montréal lui a décerné le prix Robert-Prévost. Ce prix est remis à tous les trois ans, à l’auteur de l’ouvrage « le plus susceptible de susciter l’intérêt des Montréalais à l’endroit de l’histoire de leur ville ». Yves est également l’un des co-auteurs du Dictionnaire historique du Plateau Mont-Royal, publié en 2017 par Écosociété. Il est membre de Mémoire du Mile End et de la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal.

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Commentaire

Nos conférences — Un commentaire

  1. C’est un des grands paradoxes de la pandémie et du confinement de nous avoir forcés à trouver de nouvelles façons de communiquer, notamment par le virtuel. Cela a permis d’atteindre de nouveaux et de plus larges publics. Les conférences de la SHP s’adressaient uniquement aux personnes présentes alors que, maintenant, parce qu’elles ont été enregistrées et sont diffusées, deviennent accessibles à un public illimité, n’importe où et n’importe quand. Je suis vendu à cette formule virtuelle qui permet de visionner les conférences à notre guise. De plus, l’écran permet de voir les illustrations beaucoup plus facilement. C’est une grande avancée. La SHP se construit ainsi une bibliothèque d’enregistrements qui rend honneur à l’expertise des conférenciers/ières.

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